Ce cours propose des clés théoriques pour comprendre ce qui constitue l’anthropologie en tant que discipline en France. Il s’intéresse à son passé et à ce qui fait sa continuité dans le temps présent. Nous nous plaçons du côté des sciences de l’information et de la communication dans le choix des auteurs et des cas étudiés.

Dans un premier temps, il s’intéresse aux concepts clés qui ont construit – tout au long de l’histoire – ce champ. En explorant les objets, les terrains et la méthodologie longtemps attribués à l’ethnologue, nous cherchons à répondre la question suivante : peut-on caractériser l’anthropologie ? Pour cela, nous allons nous intéresser aux premiers pas de cette discipline et de sa trajectoire jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre. Comprendre cette période est indispensable pour consolider l’approche critique que nous développerons par la suite.

Dans un second moment, nous partons d’un autre point de vue : celui de « l’anthropologie des mondes contemporains ». Comme décrite par Marc Augé, l’anthropologie des mondes contemporains replace certaines positions, « au sens où le dialogue entre l’observateur et l’observé s’inscrit dans un univers où ils se reconnaissent l’un et l’autre – même s’ils occupent des positions différentes et inégales » (Augé 1996, p.76). Un nouveau modèle épistémologique surgit : le chercheur, dans sa pratique d’investigation, tout comme l’enquêté, deviennent acteurs du temps présent (Althabe 1990).

Cette contemporanéité est caractérisée par l’accélération de l’histoire, le rétrécissement des espaces et l’individualisation des références. Contexte dans lequel, l’anthropologie contemporaine constitue son terrain au croisement des grands phénomènes de l’actualité : l’extension du tissu urbain, la multiplication des réseaux de transport et de communication, l’uniformisation des références culturelles, la mondialisation de l’information et de l’image (Augé 1996, p.157). 

En partant de cette façon d’appréhender la discipline, nous allons étudier particulièrement deux domaines : l’anthropologie de la communication et l’anthropologie de la technique. 

UEM5 « compétences informationnelles »

Le cours magistral de Sociologie des médias a pour objectif d’introduire aux étudiants les notions et concepts fondamentaux de ce champ, en leur fournissant des clés théoriques pour comprendre les processus de production, de diffusion et de réception de l’information. 

Tout au long du semestre, nous nous appuierons sur les travaux en sciences de l’information et de la communication, en privilégiant une perspective de la critique et en tenant compte du contexte français. 

Les débats en classe nous permettront de repenser notre propre manière de consommer les objets médiatiques. Nous examinerons en particulier la relation entre le contenu médiatique — les conditions de sa production, le public qu’il cible, et les dynamiques de pouvoir qu’il dissimule — et le contexte dans lequel il s’inscrit : de fragmentation de l’offre médiatique, d'hétérogénéité des acteurs, et de diversité du corps professionnel.

Les séances sont organisées pour mettre en lumière la diversité du champ de la sociologie des médias et proposer différentes approches pour l’étudier. Nous accordons ainsi une attention particulière aux études sur l’émergence des problèmes publics, le médiactivisme des groupes politiques, ainsi que sur l’apparition de nouveaux formats médiatiques.

Vous trouverez en pièce jointe le plan détaillé du cours, en explicitant sa philosophie, c'est-à-dire l'esprit dans lequel je conçois la nécessité d'aborder ces sujets d'une actualité brûlante.